Après avoir découvert nos trois solistes, nous vous présentons les deux sociétés chorales qui nous accompagnent. Il s’agit de l’Ensemble vocal Horizons d’Yverdon-les-Bains, qui nous a déjà rejoint pour plusieurs concerts, et du Chœur de l’Abbatiale de Romainmôtier, que nous rencontrons pour la première fois. Les deux sont placés sous la direction de Michel Cavin.
ENSEMBLE VOCAL HORIZONS, YVERDON-LES-BAINS
L’ensemble vocal Horizons est dirigé par Michel Cavin depuis 40 ans. Ce chœur, qui réunit une soixantaine de choristes, a un goût prononcé pour les œuvres sacrées, notamment de compositeurs comme Schubert, Haydn, Gounod, Dvořák, Verdi, Puccini, Poulenc, Mendelssohn, Brahms et bien sûr Mozart. Mais Horizons est aussi à l’aise sur scène ; citons trois opéras, plus précisément Les Pêcheurs de perles (Bizet), Le Roi malgré lui (Chabrier) et Cavalleria Rusticana (Mascagni). Horizons a donné des concerts avec plusieurs orchestres : l’OSUL (Orchestre Symphonique Universitaire de Lausanne), l’OSPF (Orchestre Saint-Pierre-Fusterie de Genève), la Sinfonietta de Genève et l’orchestre Amabilis de Lausanne, dirigé par Ferran Gili-Millera, avec lequel il a notamment donné le Requiem de Verdi, ce dernier ayant réuni plus de 200 participants.
En 2015, il retrouve l’Orchestre d’Yverdon-les-Bains, dirigé par Christian Delafontaine, avec qui il avait déjà eu l’occasion de se produire il y a quelques années ; l’œuvre choisie est La Création de Haydn, donnée à trois reprises. L’année 2016 a été consacrée au Messie de Haendel : quatre concerts dirigés par Michel Cavin, avec l’Ensemble baroque de Joux, préparé par Marina L. Paglieri. En septembre 2017, le chœur a eu l’immense plaisir de se produire dans le cadre de la 20e Schubertiade d’Espace 2 à Yverdon-les-Bains. En octobre, Horizons a donné trois concerts – trois motets de Mendelssohn et la Messe en la bémol majeur de Schubert, respectivement à Paris, Payerne et Yverdon, en s’associant à deux reprises avec le chœur Elisabeth Brasseur de Paris. En novembre 2018, l’orchestre Amabilis et Horizons se sont réunis afin de produire Nabucco de Verdi à la cathédrale de Lausanne, durant six représentations qui ont attiré un nombreux public.
Egalement intéressé par des œuvres peu connues ou peu interprétées, il a présenté avec succès, en 2019, le Stabat Mater de Fabrizio Di Donato et, en avril 2022, les Sept dernières paroles du Christ en croix de Théodore Dubois.
CHŒUR DE L’ABBATIALE, ROMAINMOTIER
En 1972, le pasteur Jean-Pierre Tüscher (ou plutôt son épouse…!) demanda au jeune instituteur fraîchement débarqué à Romainmôtier, Michel Baud, de reprendre le Chœur Paroissial. Le chœur prépara les fêtes du Jeûne, de l’Ascension et de Noël, puis prit la décision de travailler régulièrement, à raison d’une répétition par semaine. Le Chœur Paroissial accompagna dorénavant les « fêtes carillonnées », et anima les services de Pâques, du Jeûne, de Noël et parfois de l’Ascension ou de Pentecôte.
Il eut l’occasion d’interpréter plusieurs centaines d’œuvres plus ou moins longues, allant du chant de Taizé à la liturgie orthodoxe, en passant par le gospel, des extraits de cantates et de motets en allemand, en français, en latin, des « Christmas Carols » en anglais, du chant grégorien, et différentes créations.
Le chœur s’accorda des incursions dans la musique profane, et participa à des soirées, avec le chœur d’hommes d’Arnex, monta une revue, la « Croisière au fil du Nozon », et, en compagnie du Petit Chœur du collège de Vaulion, des solistes, des petits danseurs, un orchestre, donna en 1998 « La Chèvre d’Azur », de Vincent Girod.
Le Chœur Paroissial aimait ponctuer son programme dédié aux services religieux en l’Abbatiale par des prestations concertantes, en compagnie d’autres chœurs, parfois seul. Parmi les œuvres interprétées, on retrouve Les Funérailles de la Reine Mary (Purcell), le Requiem de Fauré, la Messe en ré de Dvořák, le Credo en mi mineur de Vivaldi, des messes brèves de Mozart et de Haydn, ainsi que le Te Deum de Charpentier.
Le chef Michel Baud se retira après 34 ans de direction lors d’un concert consacré à des œuvres pour deux chœurs, le Beatus Vir et le Domine Deus de Vivaldi, en compagnie du Chœur Laudate, dirigé par Claire Martin. Dès lors, Michel Cavin a repris la direction du chœur.