Par Ferran Gili-Millera, directeur musical d’Amabilis
Malgré l’existence d’une importante tradition musicale en Russie, basée, d’une part, sur un richissime folklore, et d’une autre, sur un vaste répertoire lié à la liturgie orthodoxe, ce n’est qu’au XIXe siècle que ce pays rejoint les courants artistiques de la musique occidentale, considérée « savante ».
Mikhaïl Glinka (1804-1857) fut le premier compositeur russe à vouloir concilier tradition populaire et rigueur stylistique, chant folklorique et forme symphonique, ou, comme lui-même le déclara, à vouloir « unir par les liens légitimes du mariage le chant populaire russe et la bonne vieille fugue d’Occident ». Continuer la lecture de « Mikhaïl Glinka, émergence d’une puissance culturelle »
Par Ferran Gili-Millera, directeur musical d’Amabilis
Jean-Philippe Rameau (1683-1764) consacre la plus grande partie de sa production à la scène et mène le dernier Baroque français à son apogée, s’opposant avec force aux canons de l’opéra italien. Dans ce domaine, sa création la plus célèbre est l’opéra-ballet « Les Indes galantes », créé en 1735. Comme toutes les œuvres de son genre, il est composé d’un prologue et plusieurs « entrées », quatre dans ce cas particulier. En effet, dans l’opéra-ballet on ne parle pas d’actes, mais d’entrées, dans la mesure où chacune de ces parties présente un argument indépendant de toutes les autres, et elles ne sont reliées que par un thème commun. Les intermèdes dansés, dont le prétexte est fourni par l’action, occupent une place prépondérante. Continuer la lecture de « J.-Ph. Rameau, Les Indes galantes »
Eric Artz commence le piano à 7 ans au Conservatoire de Cholet (Maine et Loire) ou il obtient à l’âge de 10 ans seulement le diplôme de fin d’étude.
Il entre au CRR de Paris l’année suivante et obtient un 1er Prix de piano.
Admis à 14 ans au Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris chez Nicholas Angelich et Roger Muraro et obtient une mention très bien en Master puis le diplôme d’Artiste DAI du CNSM (3ème cycle de Perfectionnement, Doctorat). Continuer la lecture de « Eric Artz, piano »
Par Ferran Gili-Millera, directeur musical d’Amabilis
Le programme est conçu comme une synthèse entre le monde oriental et occidental ; plus particulièrement, entre la musique française et la musique slave, aussi vaste que cette terminologie puisse paraître. L’écart temporel des œuvres proposées empêche bien entendu toute comparaison – celle-ci n’est de loin pas le but de ce concert, mais permet de rapprocher le baroque et le romantisme à travers un élément essentiel de l’histoire de la musique : la danse. Continuer la lecture de « Rapport à la danse à travers les âges et les lieux »
L’action se déroule quelque part, aujourd’hui. Nabucco, un dictateur, persécute son peuple. Zaccaria, leader de ce peuple, retient en otage Fenena, fille de Nabucco, et menace de la tuer s’il ne renonce pas à ses menaces. Par ailleurs, Fenena aime Ismaël, neveu du roi du peuple opprimé. Seule la foudre divine semble stopper Nabucco qui, en osant se proclamer l’égal de Dieu, tombe terrassé: Abigail, persuadée jusque là d’être la fille légitime de Nabucco, profite immédiatement de la situation pour lui ravir sa couronne, s’emparer du pouvoir et l’emprisonner. Eprise elle aussi d’Ismaël, Abigail condamne Fenena au supplice. Depuis sa cellule, Nabucco prie Dieu; il sera finalement libéré par ses hommes et interviendra juste à temps pour empêcher l’irréparable, sauvant sa fille Fenena et libérant le peuple des opprimés. Abigail périt après s’être empoisonnée, non sans avoir imploré le pardon pour ses crimes et béni l’union d’Ismaël et Fenena.