Nabucco : Crowdfunding

Outre ses soutiens institutionnels, notre production de Nabucco à la Cathédrale renouvelle le genre en faisant appel à un financement participatif (crowdfunding), permettant à tout un chacun de contribuer à sa réalisation en échange d’avantages exclusifs. Devenez fan de cette campagne pour permettre son démarrage !

Nabucco : Le propos des metteurs en scène

Gérard Demierre et Jean-Philippe Guilois, le metteurs en scène de cette production de l’opéra Nabucco s’expriment sur leurs choix narratifs et esthétiques, mettant en évidence la valeur mythique, universelle et donc actuelle de cet épisode biblique.

Que faire de Nabucco? L’écueil n’est pas mince. L’ouvrage est en effet trop associé aux grands péplums qui font le bonheur des théâtres antiques et des gros festivals. Nous avons décidé de s’extraire de la monumentalité, pour faire mieux vibrer les sentiments intimes ou patriotiques des protagonistes et du peuple.

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« Fin de siècle »: un foisonnement de styles

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Par Ferran Gili-Millera, directeur artistique d’Amabilis

La fin du XIXe siècle et le début du XXe constituent une période passionnante de l’Histoire de la musique. D’un point de vue esthétique, la fin du romantisme ouvre plusieurs voies qui conduiront à différentes formes d’expression artistique, qui vont souvent interagir entre elles : principalement, le nationalisme musical et la récupération des folklores respectifs, l’impressionnisme, le néo-classicisme, l’expressionnisme et même le post-romantisme plus ou moins continuiste, toujours ancré dans les principes du siècle précédent. D’un point de vue technique et idiomatique, le système tonal qui a été à la base de toute la musique écrite depuis le XVIIIe siècle atteint les limites de son développement et ouvre également la voie à d’autres langages, qui n’auront plus l’accord parfait comme base absolue de leur existence. Continuer la lecture de « « Fin de siècle »: un foisonnement de styles »

Frédéric Chopin, virtuosité et contemplation

Par Ferran Gili-Millera, directeur musical d’Amabilis

Parmi les premiers compositeurs romantiques, c’est Frédéric Chopin (1810-1849) qui incarne au mieux la conjonction des cultures slave et occidentale, ouvrant la voie que Tchaïkovski développera quelques décennies plus tard. Installé à Paris en 1831, dans la semaine où la révolte polonaise contre la Russie s’achève par la chute de Varsovie, Chopin ne retournera plus dans sa Pologne natale, mais ne cessera d’aimer son pays et de cultiver les rythmes, les harmonies, les formes et les traits mélodiques qui caractérisent sa musique populaire. Son instrument de prédilection est le piano (la presque totalité de sa production lui est consacrée) et ses compositions les plus appréciées sont d’une durée relativement courte, souvent avec un caractère introspectif et poétique ou, au contraire, héroïque et patriotique : les Préludes, les Études, les Nocturnes, les Impromptus, les Mazurkas, Valses et Polonaises, les Ballades et les Scherzos. Continuer la lecture de « Frédéric Chopin, virtuosité et contemplation »

Mikhaïl Glinka, émergence d’une puissance culturelle

Par Ferran Gili-Millera, directeur musical d’Amabilis

Malgré l’existence d’une importante tradition musicale en Russie, basée, d’une part, sur un richissime folklore, et d’une autre, sur un vaste répertoire lié à la liturgie orthodoxe, ce n’est qu’au XIXe siècle que ce pays rejoint les courants artistiques de la musique occidentale, considérée « savante ».

Mikhaïl Glinka (1804-1857) fut le premier compositeur russe à vouloir concilier tradition populaire et rigueur stylistique, chant folklorique et forme symphonique, ou, comme lui-même le déclara, à vouloir « unir par les liens légitimes du mariage le chant populaire russe et la bonne vieille fugue d’Occident ». Continuer la lecture de « Mikhaïl Glinka, émergence d’une puissance culturelle »

J.-Ph. Rameau, Les Indes galantes

Par Ferran Gili-Millera, directeur musical d’Amabilis

Jean-Philippe Rameau (1683-1764) consacre la plus grande partie de sa production à la scène et mène le dernier Baroque français à son apogée, s’opposant avec force aux canons de l’opéra italien. Dans ce domaine, sa création la plus célèbre est l’opéra-ballet « Les Indes galantes », créé en 1735. Comme toutes les œuvres de son genre, il est composé d’un prologue et plusieurs « entrées », quatre dans ce cas particulier. En effet, dans l’opéra-ballet on ne parle pas d’actes, mais d’entrées, dans la mesure où chacune de ces parties présente un argument indépendant de toutes les autres, et elles ne sont reliées que par un thème commun. Les intermèdes dansés, dont le prétexte est fourni par l’action, occupent une place prépondérante. Continuer la lecture de « J.-Ph. Rameau, Les Indes galantes »

Rapport à la danse à travers les âges et les lieux

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Par Ferran Gili-Millera, directeur musical d’Amabilis

Le programme est conçu comme une synthèse entre le monde oriental et occidental ; plus particulièrement, entre la musique française et la musique slave, aussi vaste que cette terminologie puisse paraître. L’écart temporel des œuvres proposées empêche bien entendu toute comparaison – celle-ci n’est de loin pas le but de ce concert, mais permet de rapprocher le baroque et le romantisme à travers un élément essentiel de l’histoire de la musique : la danse. Continuer la lecture de « Rapport à la danse à travers les âges et les lieux »

Baroque, Classicisme et Romantisme avec les sœurs Berthollet

Par Ferran Gili-Millera, directeur musical d’Amabilis

Si le plan le plus habituel pour un concert de musique classique est celui d’un programme tel que « Ouverture – Concerto – Symphonie », Amabilis transgresse aujourd’hui – de nouveau – la règle traditionnelle, en présentant un programme constitué uniquement d’œuvres concertantes.

Dans le sillage des concerts d’il y a deux ans avec Timothée et Domitille Coppey, frère et sœur, accompagnés de Meghan Behiel, musiciens qui nous ont laissé un excellent souvenir du Triple concerto de Beethoven et de l’Introduction et Allegro appassionato de Schumann, en plus d’un enflammé Estro armonico de Vivaldi, Amabilis accueille de nouveau deux membres d’une même fratrie, deux jeunes musiciennes qui ont déjà entamé une brillante carrière internationale ; qui plus est, dont l’une d’entre elles excelle tout autant avec deux instruments différents. Il est donc tout à fait logique que le répertoire de ce soir tourne entièrement autour de ces deux personnalités, avec des œuvres mettant en valeur leurs qualités artistiques et leur extraordinaire complicité. Continuer la lecture de « Baroque, Classicisme et Romantisme avec les sœurs Berthollet »

Georg Friedrich Haendel : Le Messie

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Par Ferran Gili-Millera, directeur musical d’Amabilis

En 1789 – deux ans avant sa mort – Mozart réorchestra le Messie de Haendel, à l’occasion d’un concert qu’il devait diriger lui-même pour une société viennoise de concerts.

Il s’agissait de la Gesellschaft der associierten Cavaliers, fondée par le Baron van Swieten trois ans plus tôt et qui organisait régulièrement des concerts d’oratorio. Continuer la lecture de « Georg Friedrich Haendel : Le Messie »

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